dimanche 27 novembre 2005, 15h13 (tiré du Figaro)
Le procès du "Chat", violeur multirécidiviste, s'ouvre lundi à Bordeaux BORDEAUX (AP) - Le procès de Roland Cazaux,
un violeur multirécidiviste présumé surnommé "le chat", s'ouvre lundi jusqu'au 16 décembre devant la cour d'assises de la Gironde. Cet homme de 46 ans doit répondre de 34 viols commis essentiellement en Gironde et dans les Landes, toujours en s'introduisant de nuit chez des femmes seules.
Lors de son interpellation en février 2002, il avait reconnu
46 viols et agressions sexuelles en 15 ans. Il avait déjà été condamné en 1983 à Dax (Landes) pour une affaire de moeurs. Depuis 1987, différents services de gendarmerie et de police avaient enregistré plus d'une trentaine de plaintes de jeunes femmes victimes de viols ou d'agressions sexuelles nocturnes, selon un mode opératoire identique, entre le bassin d'Arcachon, la côte landaise et l'agglomération bordelaise.
Après avoir vraisemblablement repéré les lieux et la victime, Cazaux pénétrait la nuit dans son domicile, souvent par une fenêtre. Il prenait soin de couper l'électricité avant son agression pour ne pas être identifié.
Ce mode opératoire nocturne, avec escalade de façades et sans violences autres que sexuelles, lui ont valu son surnom de "Chat" ou encore d'"homme-araignée".
Deux associations de femmes victimes se sont constituées à Arcachon (Gironde) et à Hossegor (Landes). Environ 350 personnes avaient été entendues par les enquêteurs entre la première plainte déposée à Arcachon en 1987 et la dernière à Hossegor en novembre 2001. En juillet 2001, la gendarmerie créait à Hossegor une cellule spéciale d'une dizaine enquêteurs affectés en permanence à cette enquête. Elle avait même installé, sans succès, une gendarmette seule dans un appartement pour servir d'appât.
C'est finalement le témoignage d'une personne ayant remarqué le manège suspect d'un camion près du lieu d'une agression qui avait permis de remonter jusqu'à ce contremaître d'une entreprise de BTP de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). Il profitait de ses déplacements à l'occasion de ses chantiers pour repérer ses proies. Sa condamnation de 1983 était alors remontée à la surface pour renforcer les soupçons des enquêteurs.
Arrêté en février 2002, cet homme marié et père de deux enfants avait avoué les faits sans difficulté, évoquant des pulsions venues de son plus jeune âge. Des perquisitions à son domicile de Saint-Geours-de-Maremne (Landes) avait permis de retrouver des éléments de preuve, notamment des objets volés chez certaines victimes. AP